Participation des élus du groupe A Noisy Respirons à l’enquête publique sur la ZAC Noisy-Champs Pôle Gare.
Cette opération d’aménagement s’inscrit dans la volonté de Mme Marsigny et des élus de sa majorité, en s’appuyant sur une société publique locale d’aménagement dont Mme Marsigny est présidente, de poursuivre des constructions de grands ensembles sur des espaces naturels. Ce sont 1600 logements, 20 000m² de bureaux et le déplacement d’un centre commercial qui sont projetés.
Cette ZAC, au mépris de plusieurs textes réglementaires, dont le SDRIF et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) qui prévoit le « zéro artificialisation nette », va pourtant détruire 4 hectares d’espaces naturels et surdensifier une zone déjà dense et en difficultés.
Toujours au mépris de la plus élémentaire prudence, cette ZAC, voulue et soutenue par une seule personne qui concentre tous les leviers de décisions, va se faire sans services publics et laisse les mains libres aux promoteurs et aux aménageurs.
C’est donc cette ZAC qui est soumise à une enquête électronique.
D’emblée, nous, élus du groupe A Noisy Respirons, déplorons le peu de publicité faite autour de cette consultation. Nous déplorons le fait qu’il ait fallu écrire à la Métropole du Grand Paris pour avoir accès aux éléments soumis à l’enquête. Nous déplorons le fait que seulement deux réunions publiques aient eu lieu, à presque trois ans d’intervalle, pour présenter ce projet écocide.
Nous déplorons la façon dont s’est tenue la réunion publique du 23 juin 2022, au cours de laquelle Mme Marsigny a perdu ses nerfs et a fini par invectiver les habitantes et les habitants qui s’étaient déplacés. Nous déplorons la façon dont s’est tenue la réunion du 13 janvier 2025 au cours de laquelle les élus d’opposition ont été empêchés de s’exprimer par un membre du cabinet de Mme Marsigny.
Nous déplorons d’une façon générale l’abondance de communication institutionnelle sur ce projet qui va de pair avec le manque cruel d’une réelle concertation avec les habitants qui seront les premières victimes de l’appétit de béton de Mme Marsigny.
Ainsi, nous verrons les aspects environnementaux (I) puis les aspects sociaux (II) de ce projet, avant d’en donner un avis (III).

- Une atteinte irrémédiable à l’environnement – l’insoutenabilité environnementale de la ZAC
- Des incompatibilités au SDRIF, au PADD et au PCAET du territoire Grand Paris Grand Est.
Cette ZAC, c’est 1620 logements supplémentaires, soit 3 500 personnes en plus, soit 2400 voitures en plus. C’est la destruction de 4 hectares d’espaces naturels, pris en majorité sur la partie sud de la butte verte. C’est- à-dire l’artificialisation de l’équivalent de plus de 6 terrains de foot. A l’heure où les catastrophes climatiques s’accumulent, à l’heure où, chaque année est plus chaude que la précédente, bétonner autant est criminel. Ce projet acte la destruction des corridors écologiques qui vont des bords de Marne au Bois Saint Martin. A la page 21 de l’avis de l’autorité environnementale, on lit « Environ 4 hectares de milieux naturels ou semi naturels, de milieux de reproduction des amphibiens ou des oiseaux seront détruits. La destruction des zones boisées limite la continuité écologique nord-sud et est -ouest. Elle réduit le nombre d’éléments relais et limite le déplacement de certains groupes d’espèces:
oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles) ». De plus, les 4 hectares qui seront détruits ne seront pas compensé.

Et c’est précisément sur cette que Mme Marsigny implante sa ZAC.
Or, le SDRIF, comme le montre l’extrait de la carte reproduit ci-contre
« Placer la nature au cœur du développement régional », impose une
« liaison à renforcer » entre les bords de Marne et le Bois Saint-Martin, suivant le boulevard du Ru du Nesle (N370) et la Butte verte.
Pour ce faire, elle va dévier le boulevard du Ru du Nesle (N370) pour pouvoir dégager une emprise foncière qui va servir à construire une série d’immeubles de grande hauteur, en bordure directe de la Butte Verte, comme le montre le projet de plan masse reproduit dans l’avis de l’autorité environnementale (page 9, ci-contre). Cette transformation du boulevard du Ru du Nesle (N370) en « boulevard urbain » va devenir une source de nuisances : accroissement des pollutions atmosphériques et sonores du fait de la multiplication des déplacements motorisés, tant des futurs riverains (cette ZAC prévoit 1 600 logements, soit 2 400 voitures) que des usagers de la future gare du Grand Paris Express.


Autre élément de danger pour la biodiversité, mais aussi pour les riverains des copropriétés des Noiseraies 1, 2 et 3 : la rue de la Butte Verte, qui contourne aujourd’hui l’école Gavroche et le nord de la Butte Verte tracera tout droit.

Aujourd’hui la circulation entre la station essence et la ligne de RER est importante mais relativement éloignée des habitations ; avec la ZAC, elle sera au pied des immeubles habités par des centaines de personnes qui seront aux premières loges de sources nouvelles de pollution.
Ainsi, cette ZAC détruit 4 hectares d’espaces naturels, elle détruit une liaison écologique imposée par le SDRIF et condamne les habitantes et les habitant de la Noiseraie 1, 2 et 3 à vivre avec un flux incessant de voitures sous leurs fenêtres.
Sur la liaison écologique du SDRIF, le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) de Grand Paris Grand Est prévoit l’obligation de « sanctuariser et [de] connecter les espaces à haute valeur écologique » (fiche Action n°3). Il prévoit aussi de « systématiser le zéro artificialisation nette» (fiche Action n°7) ainsi que la « compensation systématique de la destruction d’espaces végétalisés » (fiche action n°7).
Or, et comme l’a montré l’Autorité environnementale, cette ZAC va détruire cette liaison entre deux espaces de haute valeur écologique : les bords de Marne d’un côté et le bois Saint-Martin de l’autre.
Ainsi, la ZAC ne respecte pas les obligations les plus essentielles du PCAET.
Mais ce n’est hélas pas tout ; cette ZAC est aussi en contradiction avec le PADD pourtant voté par Mme Marsigny en Conseil de Territoire Grand Paris Grand Est.
En effet, ce PADD entend « engager le territoire dans une trajectoire vers le zéro artificialisation nette» et « Modérer la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers en la limitant à moins d’un hectare pour répondre aux besoins de l’ensemble des projets identifiés sur le territoire » (PADD, page 18).
Or, et comme le démontre l’Autorité environnementale, les 4 hectares d’espaces naturels ne seront pas compensés : « [le dossier] ne prévoit aucune mesure de compensation des 4 hectares de milieux naturels ou semi naturels et de milieux de reproduction des amphibien sou des oiseaux détruits. » (page 22).
Ainsi, sur ce point, la ZAC ne respecte pas le PADD du Territoire Grand Paris Grand Est.
- Une atteinte à la santé des habitantes et des habitants.
Comme le relève l’avis de l’Autorité environnementale, en se fondant sur les propres constatations de la société d’aménagement en charge de cette opération (la SPLA-IN Noisy Est dont Mme Marsigny est présidente), cette ZAC va :
- Impacter la qualité des eaux souterraines (page 25) ;
- Augmenter l’indice de pollution/population (IPP) de 66% à la fin de l’ensemble des opérations de construction (page 32) ;
- Engendrer une forte augmentation de la pollution sonore du fait de l’accroissement du nombre de véhicules (page 33) ;
- Avoir un impact sur l’ensemble des réseaux d’assainissement et donc sur la capacité de l’usine du SIAPP (page 24) ;
- Présenter un risque concernant la pollution des sols, du fait des travaux notamment (page 26) ;
- Entrainer ou accroitre la formation d’îlots de chaleur du fait de la destruction d’espaces naturels et de l’engoncement de la Butte Verte derrière des rangées d’immeubles.
Ainsi, cette ZAC va avoir des impacts sur la santé des habitantes et des habitants, ceux qui y sont déjà et ceux que Noisy-le-Grand accueillera.
Or, le PCAET du territoire Grand Paris Grand Est prévoit :
- L’amélioration « de la qualité des rejets et de l’eau de la Marne, et par conséquent de ses affluents» (fiche action n°3) ;
- La limitation de « l’exposition des personnes, notamment les plus sensibles, aux pollutions atmosphériques, par exemple en conditionnant l’implantation des activités au critère de compatibilité avec l’habitat en termes de pollution et de nuisance», ainsi que la limitation « de l’exposition aux nuisances sonores : préserver ou créer des zones de calme, notamment dans les cœurs d’îlots, les espaces verts» (fiche action n°1) ;
- La réduction des « nuisances acoustiques (réduction du bruit pour améliorer la santé mentale, etc.)» (fiche action n°7) ;
- La mise en place de « chantiers circulaires limitant l’exploitation des ressources, intégrant les étapes de déconstruction dans le chantier et l’économie circulaire : évaluation des ressources réutilisables dans les chantiers, déconstruction etréemploi local de cesressources,recyclagedel’enrobédanslestravaux d’assainissement, réutilisation des eaux d’exhaure dans le cadre de constructions en sous-sol, déploiement de circuits de valorisation locale des matériaux » (fiche action n°7) ;
- La réalisation d’une « analyse des risques d’îlots de chaleur urbains permettant d’identifier les espaces sensibles et croiser ces données avec un diagnostic de santé environnementale pour cibler les îlots de chaleur urbains à résorber» ainsi que l’identification des îlots de fraicheur à préserver (fiche action n°8).
La ZAC proposée par Mme Marsigny contrevient alors avec la plupart des objectifs de préservation de la santé environnementale prescrits par le PCAET.
En prévoyant la destruction de 4 hectares d’espaces naturels, la ZAC va multiplier les îlots de chaleur et la vulnérabilité à la chaleur des habitantes et des habitants qui y vivront. Comme l’écrit l’Institut Paris Région
« Plus de 3 685 000 Franciliens, soit 31 % de la population régionale, résident dans des îlots considérés comme fortement vulnérables à la chaleur, dont 845000 personnes sensibles par l’âge (moins de 5ans et plus de 65ans)1 ».
En effet, l’indice de chaleur urbaine (ICU) est plus important dans les zones imperméabilisées, tandis qu’il est beaucoup plus bas pour les zones boisées. Détruire 4 hectares d’espaces naturels, surtout comme c’est le cas ici en rabotant le nord de la Butte Verte, c’est accentuer les vulnérabilités à la chaleur et ce, sans mesures de compensation.
Plus il y a de bâti, plus la surface d’absorption de la chaleur est grande. La nuit, ces grande surfaces bâties restituent la chaleur et ne permettent de rafraichir, sans compter le fait que ces grands immeubles font obstacle à la ventilation ; la chaleur stagne, de jour comme de nuit, ainsi d’ailleurs que les polluants atmosphériques.
Ceci entraine alors une plus grande exposition à la chaleur et aux polluants pour la population qui y vit et met en danger les plus fragiles.
- Le mépris des habitants – l’insoutenabilité sociale de la ZAC
- Un projet construit sans les habitants et sans leurs représentants.
Comme nous l’avons déjà évoqué dans l’introduction, ce projet de ZAC a été élaboré par la SPLA-IN Noisy Est.
Mme Marsigny est la présidente de cette société d’aménagement, dont les administrateurs sont :
1 https://www.institutparisregion.fr/environnement/changement-climatique/chaleur-sur-la-ville/
- Mme Marsigny, maire de Noisy-le-Grand, conseillère métropolitaine, représentante de la Métropole ;
- Mme Marsigny, maire de Noisy-le-Grand, vice-présidente du Territoire Grand Paris Grand Est en charge de l’urbanisme, représentante du Territoire Grand Paris Grand Est ;
- M. Benisti, maire de Villiers-sur-Marne, représentant de la Métropole ;
- M. Demuynck, maire de Neuilly-Plaisance, représentant du Territoire Grand Paris Grand Est ;
- M. Girometi, Mme Zoghlami, M. Corbel, salariés d’EPAMARNE, maison mère de la SPLA-IN Noisy Est et dont Mme Marsigny est vice-présidente ;
- M. Poillot, adjoint au Maire de Noisy-le-Grand, représentant de la Ville de Noisy-le-Grand.
Comme cette opération a été déclarée « d’intérêt métropolitain », c’est le Conseil de la Métropole qui est en charge de son suivi et de son contrôle. Or, Noisy-le-Grand n’a qu’une élue au Conseil de la Métropole : Mme Marsigny.
Celle-ci est donc, à la fois, :
- Présidente de la société en charge d’aménager la ZAC ;
- Vice-présidente de l’établissement public d’aménagement EPAMARNE, maison mère de la société en charge d’aménager la ZAC ;
- Représentante de la Métropole et du Territoire Grand Paris Grand Est, collectivité compétente sur l’urbanisme au sein de la société d’aménagement de la ZAC ;
- Seule représentante de la Ville au Conseil de la Métropole en charge du suivi des opérations de la ZAC (et de son contrôle) ;
- Vice-présidente du territoire Grand Paris Grand Est en charge de l’urbanisme ;
- Maire de Noisy-le-Grand, en charge de l’urbanisme puisqu’elle n’a pas voulu confier cette délégation à un de ses élus.
En cumulant six fonctions stratégiques au sein de cette ZAC, Mme Marsigny prive l’ensemble des élus et des habitants de Noisy-le-Grand d’un regard démocratique. Concentration des pouvoir renforcée du fait que Mme Marsigny
- N’a pas délégué ses compétences en matière d’urbanisme à un élu ;
- Refuse la création d’une commission urbanisme à Noisy-le-Grand ;
- Ne propose qu’un simulacre de commission urbanisme au sein du territoire Grand Paris Grand Est (celle consacrée au PLUI n’a duré que 40 minutes !)
Or, les impacts de cette ZAC seront très importants pour les Noiséennes et les Noiséens.
En ce qui concerne la concertation, c’est aminima qu’elle a été mise en œuvre. Ainsi, seules deux réunions, à presque 3 ans d’intervalle ont eu lieu. Aujourd’hui, cette consultation, mise en place discrètement – en effet, il faut chercher plusieurs minutes pour accéder au registre – qui ne permet pas de voir les contributions
– ne permet que peu de débats et d’expression des points de vue, notamment du fait que certains documents, comme l’avis de l’Autorité environnementale, étaient inaccessibles pendant plus de la moitié du temps, est voulu pour être un ersatz de relevé d’opinions.
Ceci est en totale contradiction avec le premier « principe socle invariant » du PCAET (voté par Mme Marsigny) qui impose de « projeter, construire et gérer avec les citoyens» les projets urbains (fiche action n°4).
Ainsi, du point de vue démocratique, cette ZAC ne satisfait à aucun des prérequis pour qu’elle soit socialement acceptée.
Plaquée sur du vivant, issue de la seule volonté de Mme Marsigny, qui en contrôle tous les aspects, cette ZAC s’est faite sans les habitants, sans leurs élus et se retrouve alors coupée de la vie de la cité.
- L’irrémédiable dégradation du tissu social
De l’aveu de Mme Marsigny, il n’y aura aucun service public supplémentaire dans cette ZAC. L’école Gavroche sera détruite puis reconstruite, avec une emprise de sol réduite et seulement deux classes supplémentaires pour accueillir les enfants de 3 500 habitants supplémentaires.
Les commerces le long de l’allée du Bataillon Hildevert vont tous être déplacés ou vont disparaitre. Ils seront remplacés par des immeubles qui enferment le quartier du Champy et condamnent sa population à vivre sous leur ombre.
3 500 nouveaux habitants arriveront sans un médecin supplémentaire, sans laboratoire médical, mais avec Super U qui sera désormais le seul gérant des surfaces proposées aux commerces.
Nous notons aussi que pas un seul euro n’est mis dans l’agrandissement et dans la rénovation de la Maison pour tous du Champy, pourtant indispensable à la cohésion sociale du quartier et qui est appelée, avec cette ZAC, à accueillir encore plus d’usagers.
Les espaces publics sont réduits à rien, les circulations douces ne sont pas prévues, ni sur la voie nouvelle qui cassera la Butte Verte, ni sur le boulevard du Ru du Nesle.
Ce manque d’anticipation, dont Mme Marsigny est la principale fautive, a plusieurs explications :
D’une part, l’équilibre financier de cette ZAC repose sur la revente aux promoteurs du foncier sur lequel elle va s’étendre. Il faut donc rendre disponible le plus de foncier possible pour pouvoir construire, ou faire baisser le prix d’achat du foncier non disponible. D’où alors la grande densification que cette ZAC propose, le sous-dimensionnement des espaces publics, l’absence d’équipement publics et la vente à vil prix du gymnase du COSEC.
D’où aussi la déviation du boulevard du Ru du Nesle, voie départementale, : le foncier ainsi dégagé, directement aux abords de la Butte Verte, permet d’y construire les logements et de refaire le boulevard sur l’emprise du chantier du métro du Grand Paris Express.
D’autre part, la ZAC a reçu 3, 650 millions d’euros pour financer une hypothétique baisse du prix de vente du foncier appartenant à EpaMarne à la SPLA-IN Noisy Est permettant la minoration de la revente des premiers lots de la ZAC aux promoteurs.
Ces mêmes promoteurs qui bénéficient aussi, ainsi que le montre l’annexe 6 du dossier de ZAC « régime retenu au regard de la taxe d’aménagement » d’une exonération complète de la taxe d’aménagement.
Cette taxe permettrait pourtant de financer les espaces et équipements publics supplémentaires que ce programme immobilier va engendrer et participer ainsi à l’accueil dans de bonnes conditions des nouveaux arrivants.
- Avis du groupe des élus à Noisy Respirons
Le groupe des élus rend un avis très défavorable sur cette ZAC. Nous exigeons :
- L’arrêt de la construction sur des espaces naturels ;
- L’arrêt de la construction aux abords de la Butte Verte ;
- L’abandon de la partie « sud » du programme immobilier (entre la gare et le boulevard Blaise Pascal) et le remplacement des projets d’immeubles par le reboisement de l’emprise de la déviation du Boulevard du Ru du Nesle pour compenser l’impact environnemental des constructions sur la partie
« nord » (entre la N970 et la gare) ;
- Le maintien des commerçants sur l’allée du Bataillon Hildevert ;
- La mise en œuvre d’une étude objective sur l’impact de l’arrivée de 3 500 habitants sur l’offre scolaire du quartier ;
- Une expertise scientifique pour projeter les effets de l’augmentation de l’indice de chaleur urbaine au regard des conditions climatiques actuelles et des prévisions du GIEC.
Josely Bonnet, Emmanuel Constant, Géraldine Darot, Fériel Goulamhoussen, Eric Manfredi, Caroline Vanghent.
Texte non écrit par l’intelligence artificielle.